Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

25 juin 2005

rêve 25-4

REVE
Si pressée de le saisir dès mon réveil. L’impression qu’il est encore vivant, important. Et puis une erreur de manipulation et j’ai tout perdu. Ça ne fait rien : je recommence.
La pluie tombe drue sur le toit métallique. C’est parti ! Le tonnerre craque, roule …
J’ai ouvert les volets. Les roses ruissellent sur la façade, devant la fenêtre. Roses, jaunes, rouges …

« Je ne suis rien mais à personne ». Envie de commencer mardi par cette chanson au lieu de finir.
L’amour aux sept couleurs : le mien

Dans le rêve j’étais chez-nous. Ma maison d’enfance. Ils allaient arriver. Il fallait préparer la longue table des vendanges, des batteuses, des repas collectifs. Je les ai vus un moment avant. De la fumée montait au-dessus du char. Le foin sec, les gerbes de blé ? Je fais un détour par la cuisine. Tout est là mais personne. Je ne vois pas maman. Je dois préparer la table. Où sont les tréteaux et la planche ? La salle à manger est vide, le plancher lessivé, javellisé. La table à rallonge apparaît. Il me faut la déplier, la garnir. Je débarrasse de sur cette table un appareil-photo, une pièce de l’appareil va tomber, mon frère la retient …
« Mais à personne
Je ne suis que le vent d’automne quand il veut bien me ratisser.
Je ne suis rien mais …

Quand je chante Je suis … »

Pas la peine de chanter la chanson à l’ordinateur. Elle est bien là, au chaud, dans les rêves et la réalité.
La pluie s’est calmée. Le tonnerre s’éloigne. La journée peut commencer.
Hier j’ai terminé cette reproduction d’un tableau indien : le christ sur une croix qui bourgeonne et fleurit. Des oiseaux, des visages, des signes emblématiques disposés dans les feuillages. Je l’avais photographié dans un musée de Toronto je crois. Je suis tombé dessus en cherchant autre chose et ça a fait tilt. Je l’ai peint sur un biscuit de porcelaine que j’avais acheté l’an dernier en Bourbonnais. Les choses se rejoignent spontanément. Les couleurs s’accordent. J’ai utilisé les restes de couleurs acryliques pour barbouiller de bandes un cadre de récupération. Je viens de l’apercevoir sur la véranda. C’est pas mal. Je disposerai dessus les livrets des SEPT couleurs.
« … La noire je suis la blanche
Et le refrain et le couplet … »

J’y vais. Déjeuner, préparer toutes les tables, chanter toutes les chansons, croquer tous les bonheurs.

2 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

quel programme...

samedi, 25 juin, 2005  
Anonymous Anonyme a dit...

Quel BONHEUR tous ces rêves, toute cette prose.
Invitation au rêve encore...

lundi, 27 juin, 2005  

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