Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

01 novembre 2005

AU PASSÉ


1989 « Mon pays par-devant notaire »

Non ! Vraiment, les morts ne sont pas au cimetière.
On leur a assigné une place étroite, là,
Entre la fleur du souvenir qui sèche et le nom gravé sur la pierre.
Mais c’est ailleurs qu’ils ont choisi de continuer la ligne.
J’entends leur syllabes amusées poursuivre à travers nous le chemin des mots sans rivages
Je reconnais à la fantaisie d’un pignon, au penchant d’une faîtière
La liberté de leurs mains.
Jusque dans la terre d’un pisé qui s’effrite
Jusque sur la tuile de cette même terre qui fendille
Jusqu’au rosier blanc resurgi d’un buisson
Se lit l’inaltérable continuité des morts.
Mais encore
Mais davantage que les photos jaunies et le certificat rongé
C’est ce souffle immobile qui me jette au visage, à l’improviste
L’ordre de faire très attention où poser les pas.

Car les morts ne sont pas au cimetière.
Ils marchent.
Nos traces en témoignent

1 commentaires:

Blogger micheline a dit...

"car les morts ne sont pas au cimetière"
comme je suis d'accord avec toi.
viens-tu parfois sur mon blog ? j'y avais mis un texte un peu provocateur sur ce sujet mais le fond de ma pensée c'est que c'est nous qui survivons pour porter leur message
"l'ordre de faire très attention où poser les pas"
puis-je reporter une de ces(tes) phrases sur mon blog?

vendredi, 04 novembre, 2005  

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