Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

25 novembre 2005

BANLIEUE

Je suis allée rendre visite à une amie, me promener dans le parc. Celui que j’ai souvent traversé pour me rendre à mon travail, rentrer chez moi. Oui il y a des parcs en Banlieue ! Oui il y a des gens à la retraite, au travail, des promeneurs et des sourires qui s’échangent. J’ai retrouvé mon rap d’un soir de blues (vers 1990) quand l’ « Allée de la colline » ressemblait à un terrain vague à l'âme.

Le

Le cafard a mauvaise réputation
Comme la nuit il est noir
Déambule dans les couloirs
Est préambule pour des histoires
Blattephématoires
Comme le noir il a
Mauvaise réputation
Il mène le deuil Et l’on dit
Qu’il tourne de l’œil après minuit
Mais c’est surtout dans les immeubles de banlieue
Au milieu de tous ces gens de tous ces jeunes de banlieue
Que le cafard risque d’attaquer en plein cœur
On raconte
Que le cafard n’est pas toujours à la hauteur
Il réclame moins de poudres insecticides
Et plus de coursives
Moins de pompes et plus d’incendies
Il s’indigne qu’on n’ait jamais au grand jamais
Pensé à protéger sa marque déposée
Sur les moquettes dans les armoires
dans les téléterritoires
Et j’en passe mais j’en connais
Qui ont trouvé dans leurs tignasses
Des coulées des empreintes des traces
De nuit et d’immondes cafards

Oh blues des nuits ! Banlieue
Que j’aimerais
Des oiseaux-lyres aux fenêtres
Taguer des roses jusqu’au matin
Sur les moquettes planter du thym
Viendraient y voir
Y boire ensemble des lapins
de toute illusion revenus
Mais si bien ensemble
Que marjolaine et origan
Viendraient rejoindre galipettes
Banlieues
Demain peut-être et pourquoi pas
A ma fenêtre dans de beaux draps
Plus de cafard mais un enfant qui s’en balance
Et moi grand-mère pour le bercer
Pour nous sauver dans l’innocence
Des fleurs sur béton désarmé
Banlieues Beaux Lieux
Et pourquoi pas

1 commentaires:

Blogger Julie Kertesz - me - moi - jk a dit...

Ce n'est pourtant si mal de vivre dans le banlieux, certains banlieux à visage humaine, et même dans les autres si on les comparent ce que les parents ou grand parents de certains ont eu avant d'arriver par ici.

Ces jours-ci, j'écris sur mon arrivée en France et les premiers demeurs et impressions.

Merci pour les vers que tu m'a laissé!

vendredi, 25 novembre, 2005  

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