Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

01 janvier 2006

REALITE/REEL

Je trouve chez Christiane Singer ( N'oublie pas les chevaux écumants du passé) la distiction suivante entre Réalité et Réel :" La réalité c'est la part sclérosée du Réel - celle qui est figée, qui n'évolue plus mais à partir de laquelle nous pouvons nous orienter : cette pierre, cette table, je les retrouverai demain à la même place.
Le Réel est le nom que je donne à la réalité agrandie/.../ cette part fluide de la réalité, ce permanent devenir, cette permanente métamorphose composée de potentiels en attente, des projets, des visions : l'esprit agissant /.../
L'initiation au Réel va donc consister à donner une attention aiguë à cet espace non manifesté- à developper en nous cette jubilation de l'esprit quand il caresse et explore le monde."

Que la nouvelle année soit ici cet espace agrandi, cette attention aiguë, à ces moments privilégiés où la Réalité rencontre l'adhésion au monde, sans souffrance, sans illusion, se fait Réel naturellement.



REEL 1
Au bord du canal, nous marchons. Il y a du soleil, des grosses pierres qui ont formé les bords, dragage peut-être ? L’un des blocs cligne de l’œil comme un visage qui ne se lasse pas d’appeler un regard. Qu’est-ce que c’est là-bas, sur la droite ? Une vieille barque échouée ? Non ! Des filets qui sèchent. Et puis plus loin, sur la gauche, des filets, encore des filets, les pêcheurs sont absents : congé de Noel et ça ? des parcs à huîtres ? Peut-être des naissains. Personne. Un silence royal. Et puis voilà les canoës qui rejoignent le canal au Rhône. Une dame promène son chien, nous salue en nous croisant. Un pêcheur dans la barque, récupère les moules qui prolifèrent sur les bords pour appâter. Un peu plus loin, une famille, trois petits qui se suivent, le dernier dans l’écharpe de sa mère, sur son cœur. Au retour causette, photo, le pêcheur est leur père. Le nom, l’adresse : j’enverrai les photos et ils m’enverront une carte postale. Que je mette bien mon adresse au dos de l’enveloppe. Coucher de soleil déjà. Quelle journée paisible. Ces étendues d’eau calme. J’ai bien fait de te proposer cette balade n’est-ce pas ! Nous avons marché deux heures. Je commence à sentir ma hanche. On rentre ?

1 commentaires:

Blogger Julie Kertesz - me - moi - jk a dit...

Les moments de bonheur (comme tu décris) et les moments de chargin son "reel" aussi, ils resent en nous.

ps. Quel date dois-je arriver?

lundi, 02 janvier, 2006  

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil