Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

02 avril 2006

BEAUVAIS, 29 MARS


Quelques-un des 6OOO présents à la manif de Beauvais

Seul Gaspard arrive à me distraire de la gastro-entérite. La chambre est juste en chauffage mais suffisamment aménageable pour « tenir la chambre » et le blog. Le Nord ne retiendra de mon passage qu’un regard grisounet et pressé de retrouver la ligne bleue des Alpes. C’est vrai : ce qui me manque c’est le bleu de Chez Nous ! Il n’y a pas de bleu d’ambiance ici. Quelques jonquilles, jacinthes dans les jardinets, mais rien qui fasse exploser le bleu d’ange. Il y a eu de belles tapisseries au musée de la Tapisserie surtout celles de notre siècle qui semblent accrocher les couleurs avec un filet à papillon. J’ai retenu l’impression fugitive d’une sans thème affiché. Celle-ci j’ai envie de retourner la voir, peut-être pourrai-je la saisir sans flash. Des autos qui filent dans l’eau de la rue et s’éclaboussent finalement en feuillets de livre. Double image intéressante. Curieux comme une tapisserie peut traduire la fluidité autant qu’une aquarelle !



La rue mouillée, à plusieurs reprises hier. Quand je néglige la cathédrale pour rejoindre la manif, je ne me fais pas trop de soucis pour les Crs qui battent la semelle : au moins cinq cars. Une manif qui me réjouit le cœur. Et aussi celui de ma voisine abritée sous un porche à qui je confesse ma jubilation. Et ben ils sont tous là les gens du Nord ! Jeunes anciens travailleurs travailleuses étudiants sympathiques : des copains … Un accordéon sur l’air de la Complainte de la Butte enjoint à Villepin de renoncer mais je ne comprends pas les paroles. Le service d’ordre est efficace. J’entends la même réflexion qu’en 68 « Nous n’avons pas besoin d’ « eux » (les flics) ! » La pluie doit contribuer aussi à dissoudre les ardeurs !
68 est sur scène le soir au Théâtre du Beauvaisis « Que reste-t-il de leurs amours ?» Par Les Palétuviers. La salle est comble, il a fallu que je négocie pour avoir des places. Et bien m’en a pris. Malgré le dérangement intestinal et les nausées j’apprécie l’entrain commémoratif de ces jeunes chanteurs qui n’étaient sans doute pas nés alors. On est là, comme dans la manif, entre sympathisants, entre « peuple de gauche ». Même sans illusions sur cette fraternité elle fait du bien par où elle passe.
Hier au soir j’avais la chance de passer dans sa rue et sur son théâtre.

PS COURRIER PICARD « C’est dans une ville atone -faible circulation, absentéisme massif des élèves, chalands clairsemés, que s’est déroulée pacifiquement l’une des plus grandes manifestations depuis la dernière réforme des retraites /…/ Tous les syndicats réunis dans un rare œcuménisme ont assuré un service d’ordre sans failles /…/ Le défilé a duré deux heures et s’est dispersé vers 17 h »

1 commentaires:

Blogger micheline a dit...

je suis contente de pouvoir suivre tes périgrinations et voir que cela ne t'empêche pas d'avoir un oeil sur l'actualité
merci d'être passée chez moi . pour le printemps d'ici : c'est Bobigny..ce n'est pas qu'une affreuse banlieue!!et nous avons un pied à terre en Seine et Marne je crois que tu es dans la région de Grenoble?? à bientôt.
micheline

dimanche, 02 avril, 2006  

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