Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

25 juin 2006

DROLES D'OISEAUX

Drôles d’oiseaux

Du fait du voyage il aura été court ce mois de Juin. Une première partie avalée en groupe, dense, occupée, programmée et insolite. Et puis le retour au calme, au jardin, au village, au déjà-vu. Et pourtant …

A Vézeronce on agrandit la rue et on la goudronne. Equipe de cantonniers venus d’ailleurs, qui repartiront ailleurs sans qu’on connaisse leur nom. Gros engins performants. Je hâte le pas sur le goudron chaud sur un signe d’un ouvrier. Oui je peux passer pour rejoindre la maison des amis. Non je ne vais pas rester collée au goudron.
Nous déjeunons dehors dans le tintamarre. Ils ne s’arrêteront pas à midi. Un autre chantier attend.
Le corbeau vient nous rendre visite. Il faut le déloger de la table. Jamais je n’avais vu un corbeau de si près. Il piaille, il parle. Il vient réclamer sa pitance. Apparu malade et blessé, il a été sauvé par l’infirmière Monique et depuis ne quitte pas ce jardin. Il se pose sur l’épaule, sur la main.
Mais il a fait connaissance avec un homme de passage du chantier. Celui-ci lui a parlé, a partagé avec lui son sandwich. Robert lui a proposé d’emmener le corbeau apprivoisé. L’homme a dit oui, tout heureux.
Au village sans prétention les corbeaux ont ordinairement mauvaise réputation.
L’homme repartira avec un corbeau sur l’épaule. Dans un premier temps en cage.
Quand l’oiseau noir ouvre grand son bec jaune on voit une tranchée rouge qui s’ouvre.
Ce corbeau-là, photographié, est déjà parti au Québec pour servir de modèle à Michèle qui peint, dessine, apporte aux oiseaux rares comme aux drôles d’oiseaux une attention passionnée.

2 commentaires:

Blogger Julie Kertesz - me - moi - jk a dit...

tu as des problèmes ses jours-ci à publier des images, probablement à cause d'où tu es en ce moment,

je pense à toi, à vous et maintenant, aussi au corbeau

lundi, 26 juin, 2006  
Anonymous Anonyme a dit...

Quand j'étais gosse, des copains en dénichaient. La Mairie leur donnait une pièce de monnaie, sur justificatif des deux pattes. Moi j'avais essayé d'en apprivoiser un, mais il avait préféré se laisser mourir. Je lui avais fait une tombe, dans le jardin...

lundi, 26 juin, 2006  

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