Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

21 juin 2006

TRINQUER

Trinquer

Double sens au mot : On le sait, on s’y attend.
Trinquer : le simple geste de partage. Tu es là, nous sommes là autour de la même joie de vivre, de la même illusion. A deux, à tous, on y arrivera. La joie se prolongera, durera un peu avant que la peine revienne. Tchin Tchin
Trinquer : en prendre plein la gueule, « ramasser ».

Nous avons été agressé par une troupe de fillettes conduite par une mère en pleine rue le soir même du dernier concert. Bracelet de Sylviane arraché, collier brisé de Catherine, banane à terre de Pierre qu’il parvient à récupérer heureusement avec les papiers et le billet du retour. Je n’ai pas compris grand chose à ce qui m’arrivait mais j’ai entendu des « Non » vigoureux qui s’échappaient de ma bouche et qui ont fait peut-être plus d’effet que mes mouvements affolés.
Ici, à La Loue, c’était trop tard. « Ils » étaient passé la même nuit voler le moteur du bateau. Travail propre : restent les boulons dans l’herbe.
C’est le monde où nous vivons. La réalité. On ne peut se maintenir du bon côté de la barrière que par hasard et par chance.

Hier dimanche j’ai montré quelques photos à Yves, mon neveu. Un verre de vodka en main. Bien heureuse de pouvoir le faire. Les retours portent toujours leur part de fatigue. Les photos sont désenchantées. Le récit s’édulcore en se répétant. Mes quelques petites traces d’aquarelle participaient à la commémoration peut-être mieux que les photos. Avec elle c’est l’instant qui fuse à nouveau, mon regard qui retrouve mon inclusion dans paysage. Je crois que je vais faire basculer ainsi quelques photos en dessins, croquis, taches … Après coup. Comme si j’y étais. Mais je crois surtout que les peupliers, les blés encore verts d’ici ne m’ont pas encore tout dit et réclament ma participation active.
Et puis il y a la chanson ! Ma chance aux chansons. Elle commence à prendre place au piano.

Un peu de tristesse que l’intensité d’un groupe se résolve dans ma solitude.

1 commentaires:

Blogger Julie Kertesz - me - moi - jk a dit...

racontes nous la groupe et l'occasion et le festival, mais aussi tout qui vous a heurté

je suis navrée ce qui vous était arrivé là et ici de même

hélas, il n'y a que des gentils par terre! mais en plus, une aggression direct laisse des traces dans soi, profondément, et utiliser les gosses pour cela! ben, ce qu'ils font à paris, autrement, les tziganes, en les mettant à demander d'argent dès tout petits

quelle choc cela a du être!

jeudi, 22 juin, 2006  

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil