Mots et couleurs

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08 février 2007

LES CHANSONS QUE JE FAIS 20


« Elle chante, elle fuit … » Probablement qu’il n’y a qu’une seule chanson que l’on cherche toute sa vie, celle qui est spontanément sortie avec le premier cri. L’idéal serait de l’entendre clairement au dernier souffle. Mais bon, n’anticipons pas!
Merci de cette promenade à travers, autour, de mes chansons. J’avais beaucoup exagéré en vous confiant que l’étendue des miles pouvait atteindre le millier.
Sans vous, sans vous savoir quelque part sur le chemin, je ne l’aurais pas entreprise. Au jour le jour j’en ai apprécié toutes les haltes.
Elle s’achèvera demain. Pour la vingtième et unième. Je ne sais comment. Chaque jour je me mets à l’ordinateur sans savoir quel fil se tendra, quel pas viendra. Ma satisfaction est de n’avoir esquivé aucun accident du terrain.

Marie Noël conclut ainsi son poème
« Elle chante, elle fuit et je m’efforce en vain
De la suivre en courant derrière, je m’essouffle,
Je la saisis au vol, je la perds en chemin
Et quand je ne sais plus j’attends que Dieu me souffle »

Vous pouvez reconstituer le poème en remontant la chaîne de ces étapes. Mieux ! Achetez « LES CHANSONS ET LES HEURES » suivi du ROSAIRE DES JOIES. C’est une bonne thérapie pour les jours gris et pluvieux ; et puis, à force de vous imprégner de l’alexandrin, ou d’un autre mètre poétique dont Marie Noël joue si musicalement, vous allez vous mettre à votre chanson.

A la page 152 de l’édition de poche je tombe ce matin sur un texte que j’écrivis dans le reste de la page blanche et qui s’adressait à mon amie Monique dont le fils venait d’échouer à je ne sais plus quel examen. Le voici :
Rien n’est vrai que d’aimer Monique, même ces larmes
Qui coulent sur l’espoir d’un fils non couronné
Car ce que tu pleurais ce n’était pas les charmes
De la couronne de papier mais, sur la tête aimée,
Ce chapeau de berger, peut-être, ou de gendarme
Qui l’aurait abriter d’un surplus de soleil
Ou d’un restant de pluie ! …
Laisse couler Monique cette eau de ton baptême
N’aie honte ni du rire ni du regret amer
Sois fière d’abriter dans ton coffre de mère
Un cœur non théorique et tout entier de chair
Sois fière de savoir aimer plus qu’un diplôme
Et même plus qu’un fils, la perle de tes yeux
De souffrir sa souffrance, d’espérer pour ses vœux
Et de vouloir pour lui le texte avec le titre.

Ceci dit, ma très chère, n’abuse pas des larmes !
Dépêche-toi de mettre bouteille en ton frigo
Il te reste demain à sabler le champagne
Pour saluer le fils nouveau

(celui qui chaque jour vient s’asseoir à ta table).

Au fait ! Si j’allais moi aussi mettre la bouteille au frais pour ce soir !
Mes chansons ne sont-elles pas un peu mes filles ?

3 commentaires:

Blogger marie.l a dit...

je t'avais demandé un jour des infos sur Marie Noël, et j'ai peut-être loupé ta réponse, mais pourrais-tu chère Gelzy me donner des références plus précise et notamment de cette édition de poche et autres qui évoquent tout ce que je viens de lire ?
Merci et bonne journée à toi, je continue à chanter !

jeudi, 08 février, 2007  
Anonymous Anonyme a dit...

...c'est pas le moment de se laisser aller.
Dans 3 heures, si tu ne fais rienr, tu auras treize minutes de retard (d'après ma montre)

jeudi, 08 février, 2007  
Blogger Julie Kertesz - me - moi - jk a dit...

Alors, tu ne les écris plus d'avance tes notes comme jadis? Tu les laisse couler au fil de la pensé comme moi? Ai-je bien compris?

D'une façon ou l'autre, c'est toujours une plaisir de te lire.

vendredi, 09 février, 2007  

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