Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

31 janvier 2008

LES HIRONDELLES


Les hirondelles

Reprenant le dossier VERO aujourd’hui je donne à la photo la primauté sur le souvenir. Je trouve au no 66 de ma provende ces hirondelles.
Elles aussi sont LE PAYS. Je les ai vues sur les fils électriques devant la maison. Elles sont de plus en plus rares. Il n’y a plus de ces belles guirlandes quand il s’agit pour elles de se rassembler pour le départ. Les hirondelles sont menacées par nos pratiques culturales et peut-être le changement de climat. J’en ai de la nostalgie. En dehors de ces images idylliques d’union, de rassemblement, les hirondelles ne me servaient pas à grand chose. Un nid sous le hangar, une bête tombée fracassée sur une vitre … Mais il y a depuis mon enfance toute la mythologie des hirondelles.
Papa m’appelait l’hirondelle. J’en ai écrit un poème. Je l’ai joint cette année à cette femme patchwork qui est, bien sûr, un peu moi et un peu toutes les femmes que mon itinéraire a croisées. Surtout les femmes de mon pays. Les hirondelles du point de départ. Elles sont de plus en plus rares aussi dans mon voisinage. Certaines s’accrochent vaillamment mais je tremble à chaque hiver de ne pas les revoir au printemps. Hirondelle Sylvie, Hirondelle Maria …

« On m’appelle l’hirondelle du faubourg ! »
Que j’aime chanter cette chanson que j’ai jointe au répertoire d’orgue. Mon père la chantait. C’est sans doute grâce à elle qu’il m’a attribué le surnom qui m’a suivi très longtemps surtout tant qu’il fut là pour le prononcer.
J’en ai fait une adaptation d’un arrangement pour « Le gabian et l’hirondelle »
Quand le gabian quitta sa mer lointaine
Pour affronter les rigueurs du climat
Instinctivement chercha une hirondelle
Pour avec elle chanter aux bords des toits
Comme l’hirondelle à son tour disponible
Aimait aussi l’orgue de barbarie
Au beau milieu de la Terre Promise
Ils s’accouplèrent pour rebâtir leur nid
et depuis lors quand vous en voyez un
vous verrez l’autre reprendre au refrain …

Je vous quitte hirondelles sur le fil. Merci VERO d’avoir fixé une fois de plus le fugace, l’incertain, le volatil parfum de l’enfance. Dans la brume épaisse qui serre la maison vous m’êtes une échappée vers le ciel.

1 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

J'aime cet herbier aux souvenirs que tu fais peu à peu grâce aux photos de Véro

jeudi, 31 janvier, 2008  

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