Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

05 février 2009

FLEUVE NOCTURNE


19 juin 1984

Qu’ont donc mes doigts dans la nuit qui s’éveille
si lents si gourds
Et qu’a donc ma cervelle
à toujours remâcher les mêmes arguments sourds ?

Porte La Nuit l’espérance du jour

Quatre chaînons. Fallait-il qu’ils soient quatre ?
Je lime en vain.
Tente sommeil d’endormir leur étreinte !

Sont-ce les mots ? Est-ce stupide rime ?
Echo de quoi ?
Dans la vieille eau qui charrie mes méandres
je cherche. Quoi ?
Viens donc passeur ! Viens chercher la bergère !
Elle n’en peut plus.
Sur l’autre rive j’entends ma voix qui hèle
et me salue.

Mais ces remous ? Mais ce courant sauvage.
Le Rhône en rut.
Ai-je rêvé ? Le vent sur mon épaule
La barque au loin ?
L’heure est silence. J’assiste à ma table
au rude effort.
Point de passeur. Point de rive.
Point d’obstacle.

Et je m’endors.

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