Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

02 décembre 2009

NUMBER ONE


Tout n’est pas perdu !

J’ai retrouvé sur les étagères (rangées) le bouquin de Siménon + celui de Pierre Assouline à propos de Simenon. J’ai assisté cet été à Sète à une conférence de l’un sur l’autre. D’où mon geste de retrouvailles bienvenu.
Voici le picorage du matin.

« Les fantômes qui s'ignorent. »
Ils ne s'ignorent pas vraiment, en ce sens qu'ils sont tout pleins d'eux-mêmes. Tout pleins et satisfaits. On les voit à la télévision, dans les journaux, dans les hebdomadaires. Ils se font volontiers interviewer ou bien ils parlent seuls à une tribune quelconque.
S'ils s'ignorent, c'est qu'ils ne savent pas qu'ils sont des fantômes. Ils n'appartiennent plus à notre monde. Ils vivent au XIXe siècle, sinon au XVIIIe ou au XVIIe.
Et je ne parle pas de l'empereur d'lran, aussi couvert de décorations. Jusque plus bas que le nombril, que je ne sais plus quel roi africain qui en mettrait bien sur ses pantalons.
II y a comme cela toute une société, pas seulement dans un pays, mais dans la plupart des pays, qui vit à contretemps, qui ne voit rien de ce qui se passe. D'ailleurs, s'ils le voyaient, ils ne comprendraient quand même pas.
Cela m'amuse et me terrifie, parce que quand ces gens-là se sentiront menacés pour de bon, ils n'hésiteront pas à déclencher n'importe quelle catastrophe, pour continuer à se croire vivants, à se croire indispensables et magnifiques. » Samedi 9 novembre 1974.

Même le filet de cabillaud qui se prend sur la planche à découper pour the number ONE

2 commentaires:

Anonymous gazou a dit...

très intéressant ce passage !

mercredi, 02 décembre, 2009  
Blogger Solange a dit...

IL y en a beaucoup de ces gens qui ne voient rien.

jeudi, 03 décembre, 2009  

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