Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

04 mars 2010

C'est dommage

« C'est dommage de ne jamais y être aller, mais peut-être est-elle plus belle dans vos rêves. »
Non Solange, il me faut liquider l’île dans les rêves comme j’ai tenté d’en approcher la réalité en nage libre mais dérisoire. L’île n’a jamais été que de plus en plus lointaine. L’île d’aujourd’hui n’est pas l’île d’hier. Ne sera jamais. Parfois j’ai cru toucher une rive, me hisser. Paf ! je retombe à la baille.
L’île ne s’oublie pas facilement mais ne surgit pas facilement des brouillards
Il n’y a plus d’île. Aucune île ne croise au large.
Chaque fois que j’ai cru pouvoir l’aborder elle s’éloignait. Bateau de l’écriture, bateau des passions illusoires, des bras tendus qui ne rencontrent que la tourmente des tempêtes.
Oh je sais bien que c’est de mes navigations dans les eaux troubles de la nuit que me vient le malaise du matin, les longues et inutiles lamentations.
Le réveil de mon père a été douloureux. Le brassage des courants ne me vaut rien. Vaurien !
Bandit voleur chenapan
C’est la meute des honnêtes gens qui fait la chasse à l’enfant

Ce monde me blesse tous les jours. J’ai envie de laisser tomber des tombereaux de larmes pour noyer toutes les îles ratées. Je ne rattraperai jamais ce père et je gomme son visage abusivement remonté en surface.

j'ai eu beau le suivre à la trace
il est arrivé le premier
là où on ne peut plus rien faire
pour protéger
son père

1 commentaires:

Blogger Solange a dit...

Je ne sais pas si je comprends bien, mais chose certaine il y a beaucoup de désillusions. Et pourtant ce n'est pas ce que vous projetez.Je vous laisse des bisous.

jeudi, 04 mars, 2010  

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