ILS SONT ENFIN PARTIS

de l'atelier
Ils sont enfin partis, mes soucis, mes tourments ! Sous la forme de monstres avides et méchants que j'avais installés à demeure dans mon antre. J'ai gagné le combat sur leur immensité, sur leurs nuits repliées. Je suis solide sur mes pieds. Enfin presque ! j'avance à petits pas comptés et avec une canne, je chante. J'ose ma danse en la dansant. Peut-être sont-ils encore cachés dans les rideaux comme les araignées mais leur ombre sournoise n'éteint plus le soleil. Ils ont enfin compris mes frères, mes semblables, que je ne nous veux pas de mal sans raison. Et ma raison gardée, que je l'offre à qui peut en faire bon usage. Oui la terre est immense ! Oui le soleil est chaud ! Nous ne sommes que points sur la
toile en souffrance mais nous pouvons broder des signes avec des mots. Hello les compagnons ! Comment va la famille ? oh bien sûr des regrets ! oh bien sûr des remords ! mais qu'importe qu'un jour on soit mort si dans l'aile du vent on peut se faire signe ! Hello Bernard le clown ! j'affiche ton sourire sur le mur de ma chambre ! Comme tu m'as fait chaud au coeur pour longtemps ! Hello Anne ma fille, si je ne te revois j'ai laissé mon amour dans le creux de tes bras. Si parfois tu es lasse, si parfois tu divagues, respire avec le nom que je t'avais donné l'air doux de ton silence. Allez pas tant de songes ! la journée se réveille, tire sur ses quatre fers. Le temps ne va pas en arrière ! il me reste 100 caractères ! c'est bien plus qu'il ne faut pour avancer dans la lumière !