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et en premier lieu à l'atelier d'écriture qui, justement, propose comme hameçon ...
ECRIVAIN
Sans consulter le dictionnaire je crois bien que les écrits vains ne sont pas ceux qui le pensent. Est authentifié écrivain celui, celle qui écrit, qui publie, qui s'oublie dans l'heure ou dont on se souvient longtemps. Longtemps, longtemps après qu'ils ont disparu, les écrivains réapparaissent parfois en une citation, en un aller-retour à leur oeuvre, en un souvenir vague " Ah oui ! Un Tel, écrivain du dix-huitième siècle ..." J'ai aimé passionnément, follement, en imagination, un écrivain du temps présent. Parce que je le savais écrivain, qu'il se déclarait l'être, et sans connaître son nom de plume (!) donc aucune de ses oeuvres. Drôle d'oiseau ! Peut-être n'avaient-elles d'ailleurs jamais existé ! Après quatre années de correspondance assidue et ardue, j'ai rencontré sa réalité d'homme et je suis dégringolée brusquement du piédestal où je l'avais logé. Cependant il m'arrive de relire avec bonheur, attendrissement, amusement, ce qu'il me destinait en tant que future écrivain. Certaines formules restent cadenassées. Si l'éblouissement amoureux n'eut pas lieu, il est resté de cette aventure une frontière nécessaire entre l'homme ou la femme qui écrit et celui ou celle qui tente d'approcher le mystère de l'écriture charnellement. Non ! je ne dis pas que les bisous d'un écrivain soient moins agréables que ceux de l'homme sans lettres, je dis seulement qu'entre l'arbre et l'écorce il ne faut point mettre le doigt. Mais de quel écrivain cet adage ? Molière hein ! via vox populi!