Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

25 mars 2011

les écrits restent ...



"Dans l'écriture ce qui est dangereux, comme le disait ma mère (encore elle !) c'est qu'à l'inverse des paroles qui s'envolent,
les écrits restent ..... on ne sait qui en prendra connaissance même des années après.
Bon n'y pensons pas, il faut écrire, ça me démange, c'est nécessaire à ma survie."

immédiatement dans la foulée de ma lecture de ton mail ...

Si je reprends maintenant cette poussée d'écriture pendant ma psy en la tapant et sans rien en changer c'est que je suis heureuse de voir cette trace. Qu'importe ce qu'elle deviendra après moi, je ne me fais pas d'illusion sur la durée de notre souvenir bon ou mauvais chez les autres. Par contre, et c'est là le motif principal de mes précédents dépôts à APA (as. pour l'autobiographie) c'est que je pense que ma quête honnête de ce que je suis, de ce qu'est une vie parmi tant d'autres mais unique, peut accroître la masse autour de LA femme qui s'engrange depuis longtemps et un peu plus à notre époque. Qui sait ? aider cette femme immortelle à entrer dans son éclat et sa sérénité définitifs. Je suis surtout, je continue, d'être intéressée par ce personnage que je fus. Je n'ai pas fini d'en faire le tour en ELLE, en JE ou TOI ou NOUS ...
Je n'ai pas l'intention pour l'instant de le communiquer. Juste une conversation entre ELLE de ce temps et MOI d'aujourd'hui. A de certains passages j'aimerais le donner à lire à mes filles ... puis ça me passe, à un passage sur "Le désir" thème de la soirée café- philo à Sète, j'ai eu envie d' échanger avec mes voisines de la soirée, j'ai même téléphoné dans ce but à l'une d'elles qui ne m'a pas répondu ...
Nous continuons Pierre et moi à lire les lettres de 39-40 qu'échangeaient ses parents. L'idée m'a effleurée que c'était inconvenant mais les larmes qui viennent à nos yeux, l'image qui me vient, qui m'habite même, de Marcelle, jeune femme et mère, cette image qui apparaît comme une ascension et qui la ressuscite ce n'est pas du voyeurisme. Et puis si elle avait voulu les cacher elle les aurait détruites. Or elles étaient bien là sur l'étagère du haut du placard à chaussures, enveloppées, en attente, vivantes encore de leur humanité. Pour qui ? si ce n'est pour nous. Nous au sens large : les témoins qui cherchons toujours entre la guerre et la paix, nos différentes strates de vie, une certaine approche de la vérité ...

1 commentaires:

Blogger Solange a dit...

Quand c'est écrit c'est pour être lu. J'ai des lettres récupérées chez ma mère à sa mort, qui sont pour moi très précieuses. J'écris mon journal assez régulièrement et j'aimerais bien que mes enfants le lisent quand je serai partie.

vendredi, 25 mars, 2011  

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil