Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

17 avril 2012

les vieux mots


indélébiles ... comme les maisons ...
papiers trouvés ...
Papiers trouvés, retrouvés comme les souvenirs
***
Comme elle
Décidément je suis bien comme elle
Contrariée !
Contrariée par ce rhume qui rebouche les sinus, alourdit la tête quand encore ne lui balance pas en travers de la gueule des châtaignes grillées
J’ai rallumé mon feu. Il a bien voulu repartir avec quelques coups de soufflet sur un soupçon de braise
Soupçonneuse !
Je soupçonne que je ne suis pas dans les papiers du bon Dieu en ce moment, il a la tête ailleurs
La tête ailleurs. Pas moyen cette nuit qui s’avance vers l’aube d’avoir la tête ailleurs : dans un livre, dans un projet d’animation à l’école d’autrefois d’où elle reviendrait elle, avec son sac en « pate » fabriqué par sa « gran » et contenant l’œuf à mettre cuire sur le poêle de la classe à la coque. A midi on cassera la croûte, en fait on trempera la mie dans le jaune de l’œuf pour s’en barbouiller les babines. On, nous, ceux de Triel, de la Ginon, de Cessenoud. La Marie Bréchet, la Léa, ma Léa. On s’amusera à « l’écréation » hein ma Léa ?
Comme elle, nostalgique, ronchonneuse, grippée. Est-ce le temps de ce mois de Mars qui n’en est qu’à ces débuts de printemps ? est-ce cette maison « cafardeuse » qui remâche ses rhumatismes, l’eau encore coupée pour cause de gel …
Cafardeuse. J’éternue. Je gargarise. Je lave le nez. Je fais ce que je peux. Au bout de la page ça ira sûrement mieux … qu’est-ce que je n’ai pas fait « commifaut » ? Trop de « caracos » entassés les uns sur les autres pour lutter contre le froid ? et du coup le chaud arrive, la transpiration, le courant d’air qui la sèche et voilà ! la grippe, La Gie a « mais » encore chopé la grippe. Elle n’a point de tête cette gone. Elle ne pense à rien Elle ne fait pas attention à elle quand je ne suis pas derrière.
Je mouche mon nez. J’expectore. Je fais ce que je peux de ce qu’elle m’a appris pour me débarrasser de ce « bocon » Rien d’efficace. Ah ces toubibs ! juste bons pour vous faire « casquer »
« à cabouron « sur mon feu, j’ai « la dure »
la dure de quoi ? de Pierre qui pourrait entendre mes jérémiades s’il était là, me plaindre raisonnablement, me suggérer d’aller me coucher. De quelque autre qui rassurerait, caresserait, dirait à la belle avec son nez bouché qu’elle est belle, chantante avec sa gorge enflammée …
bon ! j’ai la dure mais Pierre arrive demain … demain ? aujourd’hui. La fête sur l’école pourra se passer de ma prestation si je suis trop KO.
KO elle est KO la mémé !
La gie, la mémé, c’est elle maintenant
Elle est même K K O
Elle arrête. Elle a pas fini de gribouiller ?
Elle arrête ma « Gribouille ». Je l’ai bien dressée. Je l’ai fait « robérir » de sa maman.
Elle recommencera. Je la connais. Elle recommence toujours. « A ber, à cer » dans toutes les directions elle va, elle aime ça … c’est bien ma fille, têtue comme une bourrique, un âne rouge et qui plus est qui a la « crève »
tant de bazar sur ses tables qu’un chat n’y retrouverait pas ses petits.
« Bazor é son trin » Bazar et son train, comme dirait le Benoît

Demain, tout à l’heure, je range. Pierre arrive.

1 commentaires:

Blogger Solange a dit...

Alors prompt rétablissement, comme on dit ici, "au printemps les érables coulent".

mardi, 17 avril, 2012  

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