Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

09 octobre 2013

faut rigoler




Je suis une drôle de bonne femme
D’ailleurs c’est un pléonasme : être femme c’est être drôle, c a d incompréhensible, bizarre, multiple et contradictoire, pas marrante du tout
J’aimerais changer la donne
Être drôle, vraiment drôle, comique, joyeuse et délivrée
Tenez ! Écrire par exemple sans façons et sans pantalons

JE VAIS DONC COMMENCER AUJOURD’HUI UNE TENTATIVE, LA MILLIEME, POUR ANALYSER LE PHÉNOMÈNE.

Etre moi, la Gie, c’est être un phénomène
Maman l’a dit. Elle s’y connaît Maman parce que je suis la cinquième de la famille.
La nuit, quand je ne dors pas et Dieu sait que ça m’arrive souvent !- j’appelle Maman. C’est comme d’appeler Dieu, ça ne sert à rien, personne ne répond jamais la nuit. Tout le monde dort la nuit. Sauf moi. Mais pourtant il m’arrive de repartir plus mollement dans les bras de Morphée.
Ah vous avez dressé l’oreille ! c’est normal. Pléonasme et Morphée vous ont signalé mes antécédents. Oui je suis une petite intellectuelle.  J’ai fait des petites études, grâce à quoi j’ai pu devenir celle qui sait et qui l’enseigne. Ça m’a permis de gagner ma vie à ne rien faire. Entendez, selon les gens du coin avec qui j’ai grandi, ne servir à pas grand chose, si ce n’est à rien. Mais passons !
Je ne vais pas répondre à mon frère chaque fois qu’un mot croise dans le coin qui pourrait me le rappeler. « N’épiloguons pas ! » ( c’est lui qui le dit)
Je suis une intellectuelle  au petit pied. Pas la peine d’en dire plus.
Je suis même devenue, sans que mon frère s’en rende compte, une intellectuelle vieille. Libre à lui ! qu’il continue à m’en vouloir pour mes quatre années de jeunesse en avance sur lui ! ça le regarde ! c’est vrai ça ! je ne vais tout de même pas trimbaler dans mes bagages la jalousie de mon frère ad vitam eternam !

La citation latine ne vient pas des écoles. Encore ma mère ! elle la logeait en signe de mépris et péremptoire, c’était ma mère, la jetait aux orties ou la vouait aux gémonies. Nous ne savions pas ce que gémonies venaient faire chez nous et pourtant, à nous arracher le ventre à remuer la terre, nous les sentions nous condamner ad vitam eternam.
Sauf que le matin nous relevons la tête. Et là les unes et les autres, les gémonies et les apôtres n’ont qu’à bien se tenir. Les poireaux pousseront, les vaches donneront du lait que tèteront les veaux, les enfants iront à l’école pour se sortir de devant et plus tard, qui sait ?, ils raconteront leur histoire telle que jamais personne ne l’a racontée.
Nom de Gu on va pas se laisser faire, surtout tant qu’on a deux souffles de vie !

1 commentaires:

Blogger Solange a dit...

Alors je reprends la lecture, je ne m'étais pas aperçu que vous étiez revenue.

lundi, 21 octobre, 2013  

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